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Allergologie

Publié le 03 juil 2012Lecture 2 min

Un espoir de freiner la « marche atopique » !

Dr Geneviève Démonet
La dermatite atopique représente souvent le premier pas de l’enfant dans la « carrière allergique ». Les symptômes cutanés surviennent tôt dans la petite enfance et sont suivis par des symptômes d’allergie respiratoire à type de rhinite et d’asthme. C’est ce que l’on appelle la « marche atopique ».
Le rôle de la peau dans l’évolution de la maladie est actuellement au premier plan. La survenue d’une sensibilisation épicutanée serait en effet à l’origine de la marche allergique. De nouveaux travaux suggèrent que l’évolution de la maladie pourrait être prévenue en réduisant la sensibilisation épicutanée. C’est ce qu’avance une étude menée à Strasbourg sur le rôle de la peau dans l’apparition des symptômes d’allergie respiratoire. De précédents travaux effectués sur la souris avaient déjà montré un lien entre dermatite atopique et asthme sous l’influence de la lymphopoïétine stromale thymique (TSLP). Une surexpression de TSLP dans les kératinocytes épiderpiques s’était en effet avérée être non seulement un facteur déclenchant de dermatite atopique, mais aussi d’aggravation de l’asthme expérimental induit par une sensibilisation systémique, suivie d’un test de provocation bronchique à l’ovalbumine. Ce nouveau travail montre que les souris déplétées en TSLP développent une inflammation des voies aériennes moins sévère mais aussi une moindre hyperréactivité bronchique après sensibilisation épicutanée à l’ovalbumine. A l’opposé, une augmentation de la production de TSLP des kératinocytes accroit la sensibilisation épicutanée, déclenche et aggrave l’asthme. Ce travail souligne le rôle fondamental de la TSLP des kératinocytes dans le développement de la sensibilisation épicutanée, dans l’apparition de l’inflammation allergique de la peau et dans le déclenchement de la « marche atopique ». Le blocage de l’expression ou de l’activité de la TSLP au niveau des kératinocytes épidermiques pourrait être utile pour limiter la sensibilisation épicutanée et donc prévenir la « marche atopique ». Ces travaux expérimentaux chez la souris demandent bien sûr une vérification et une application en recherche clinique chez l’homme.

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