Publié le 14 avr 2020Lecture 2 min
Nébulisation : prudence chez les patients infectés par le SARS-CoV-2
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Les patients ayant une insuffisance respiratoire sont à risque de formes sévères de COVID-19. Chez ces patients, les traitements diffusés par nébulisations sont fréquents. Pour la SPLF, si nécessaire, les aérosols par nébulisation de bêta2-agonistes et anticholinergiques peuvent être utilisés. Dès que possible, l'utilisation de formes inhalées non nébulisées doit être préférée, éventuellement en avec une chambre d'inhalation à usage strictement individuel(1,2).
Si les nébulisations sont nécessaires, le Groupe Aérosol Thérapie (GAT) de la Société de Pneumologie de Langue Française a émis quelques conseils sur l’utilisation des systèmes d’inhalation en milieu hospitalier.
Il a été prouvé que :
– la nébulisation pouvait générer une toux du patient contaminant l’air et le dispositif nébuliseur ;
– la nébulisation pouvait générer des pertes d’aérosol dans l’air ambiant ;
– le réservoir du nébuliseur pouvait être contaminé par la salive du patient lors de la séance d’inhalation et en conséquence aérosoliser le COVID-19 dans l’air ambiant sous forme de gouttelettes. Il est préférable d’utiliser en première intention, en lieu et place de la nébulisation, les inhalateurs prêts à l’emploi comme les aérosols-doseurs pressurisés (pMDI) et aérosols-doseurs de poudre (DPI), notamment en situation d’urgence comme lors d’exacerbation d’asthme.
Dans les cas où les aérosols doseurs sont indisponibles ou inadaptés, le GAT recommande l’utilisation préférentielle de nébuliseurs à usage unique (1 utilisation unique, nébuliseur marqué d’un 2 barré) et/ou munis d’un filtre sur le circuit expiratoire. La réalisation de la séance de nébulisation doit se faire dans une pièce ventilée et isolée des autres personnes.
Le port du masque de type FFP2 jusqu’à 3 heures minimum après la séance de nébulisation (le virus pouvant persister jusqu’à 3 h après la nébulisation) pour toute personne amenée à se trouver dans la même pièce où a été réalisée la nébulisation.
Le GAT attire l’attention sur le fait que l’utilisation de support ventilatoire, type lunettes à haut débit ou appareil de ventilation (notamment avec humidificateur), peut aussi induire une diffusion de particules soit en provenance du patient, soit de la machine qui doit donc être manipulée avec grande précaution.
O. C.
Le 12 avril 2020
Références
1. Faber C. Comment prendre en charge les patients BPCO dans le contexte pandémique actuel ? OPA Pratique 3 avril 2020 : https://www.opa-pratique.com/journal/article/006025-comment-prendre-en-charge-patients-bpco-contexte-pandemique-actuel
2. http://splf.fr/wp-content/uploads/2020/03/BPCO-COVID-29032020-CS.pdf
3. Note d’information du GAT : http://splf.fr/wp-content/uploads/2020/03/note-information-GAT-Covid-19.pdf
Avec le soutien institutionnel du laboratoire
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