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Asthme

Publié le 31 mar 2025Lecture 2 min

C’est le printemps, sortez vos mouchoirs… ou pas !

Colas TCHÉRAKIAN, Hôpital Foch, Suresnes

C'est l’arrivée des allergènes printaniers. C’est « la » période « OPA ». L’occasion aussi de rappeler les progrès de la science. Que de chemin parcouru en un siècle sur la compréhension de l’immunologie, depuis la publication des balbutiements de l’immunothérapie spécifique de l’allergène (c’est plus long que désensibilisation mais c’est le terme ad hoc)(1).

La découverte que « tolérer » est un processus immunologique actif, qui nécessite de produire des lymphocytes T régulateurs spécifiques de l’allergène (d’où l’appellation d’immunothérapie spécifique de l’allergène). Que pour obtenir cette tolérance, la voie d’administration de l’allergène compte. Ce qui a permis d’entériner la voie sublinguale comme la voie idéale de l’induction de tolérance. Surtout c’est l’arrivée d’études robustes qui permettent de confrmer l’efficacité de cette reprogrammation immunologique sur la marche naturelle de l’allergie nez-bronches. Nous ne proposons pas assez d’immunothérapie dans un monde qui se réchauffe et qui « s’allergise ». Les allergènes ne sont souvent qu’un acteur au milieu des autres, en témoigne les associations pollens-virus ou pollen-pollution (les fameux « polluènes »), mais ils sont un facteur clé de l’orientation et de l’entretien de la réponse T2. Or cette dernière n’est pas appropriée à la réponse antivirale ou bactérienne (dépendantes de la réponse T1), expliquant le déficit immunitaire bien connu des atopiques. Le fameux « Docteur, j’attrape tous les rhumes et après ça tombe sur les bronches » a trouvé son explication immunologique. Cette relation avait été mise en évidence il y a longtemps par les cliniciens avec le credo : « L’atopie fait le lit de l’infection ». Cet adage ayant été confirmé depuis avec les études physiopathologiques qui montrent le déficit en interféron pour se protéger des virus chez l’asthmatique, expliquant qu’on le vaccine contre la grippe (et bientôt le VRS ?)(2) ou encore l’augmentation de l’infection à pneumocoque, justifiant là encore d’une vaccination(3). Et là où la boucle est bouclée, c’est que l’immunothérapie spécifique de l’allergène (je prends soin de l’écrire en entier pour favoriser la mémorisation et aider à faire disparaître le terme de désensibilisation) montre son deuxième bénéfice. En effet, la mise en route de l’immunothérapie spécifique de l’allergène s’associe à une baisse des infections dont les pneumopathies !(4). C.Q.F.D.

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