Publié le 24 avr 2020Lecture 2 min
Prédominance masculine : la piste des récepteurs aux androgènes
La rédaction
Dans de nombreuses séries de patients atteints de COVID-19, en particulier sévères, on constate que les femmes sont moins souvent touchées que les hommes. Il n’y a pour l’instant aucune explication claire à ce phénomène.
Dans une lettre à l’éditeur, des Américains émettent une hypothèse selon laquelle il pourrait être lié aux récepteurs androgéniques (RA). Pour la justifier, ils s’appuient sur des données de la littérature : la plus grande susceptibilité des nouveau-nés de sexe masculin au syndrome de détresse respiratoire et leur moins bonne réponse à la corticothérapie anténatale ; l’implication des RA dans la différence de production fœtale de surfactant pulmonaire selon le sexe (données d’études chez l’animal) ; le lien potentiel entre faible expression des RA avant la puberté et basse prévalence de l’infection à SARS-CoV-2 chez les enfants.
Ces auteurs évoquent aussi le rôle, dans la pénétration du virus dans les cellules, de la TMPRSS2 (transmembrane serine protease 2) dont l’expression dans les pneumocytes de type 2 est associée à une augmentation de celle des RA. Leur dernier argument est issu de travaux sur un modèle de rat mâle hypertendu montrant une relation entre la diminution des hormones androgènes et la réduction de l’activité de l’ACE2. Il reste maintenant à tester cette hypothèse…
C. F.
Goren A et al. What does androgenetic alopecia have to do with COVID-19? An insight into a potential new therapy. Dermatol Ther 2020 Apr 1: e13365. doi: 10.1111/dth.13365.
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