Publié le 29 avr 2020Lecture 2 min
Des voies de transmission alternatives du SARS-CoV-2 ?
La rédaction
L’espoir que l’épidémie COVID-19 puisse décélérer avec l’arrivée des beaux jours et le retour de la chaleur risque d’être un leurre.
C. Luo et coll. rapportent dans un courrier au JAMA une série de 9 patients infectés dans un établissement de bains disposant d’une piscine, de douches et d’un sauna, où la température varie de 25 à 41° C et où l’humidité est d’environ 60 %(1). Le patient index, en provenance du Wuhan, a fréquenté cet établissement de 18 janvier, est tombé malade le lendemain et a été diagnostiqué COVID-19 le 25 janvier. Sept autres personnes ayant fréquenté ce même établissement les 19, 20, 23 et 24 janvier ont ensuite développé des symptômes 6 à 9 jours plus tard ; le dernier patient était employé dans ce centre et est tombé malade le 30 janvier. L’infection COVID-19 a été confirmée dans tous ces cas par RT-PCR. Cette petite série va à l’encontre des croyances sur la transmissibilité du SARS-CoV-2.
Par ailleurs, la détection de la présence de ce virus dans les selles de patients a soulevé la question d’une éventuelle transmission par voie fécale. Cette hypothèse a été évoquée dans plusieurs études dont celle d’une équipe de Wuhan(2). Dans cette étude rétrospective monocentrique, la recherche par RT-PCR du virus sur les prélèvements fécaux était positive chez deux tiers des patients (66,67 %), indépendamment de la présence de symptômes gastro-intestinaux et de la sévérité de l’infection. Elle l’est restée après la négativation du test sur prélèvement nasopharyngé chez 64,29 % des patients, avec une durée moyenne de 7 jours quelle que soit la sévérité de la maladie. Les caractéristiques démographiques, cliniques et paracliniques des patients avec selles positives ou non pour le virus étaient similaires. Enfin, dans une lettre à l’éditeur, des auteurs iraniens estiment que des études doivent être réalisées pour savoir s’il faut intégrer la négativité du test fécal dans les critères de sortie de l’hôpital(3).
M. D. & C. F.
6 avril
Références
1. Luo C et al. JAMA Network Open 2020 ; 3(3) : e204583. DOI:10.1001/jamanetworkopen.2020.4583
2. Cheng Y et al. J Med Virol 2020 Apr 3. doi: 10.1002/jmv.25825.
3. Nouri-Vaskeh M et al. J Med Virol 2020 Apr 1. doi: 10.1002/jmv.25816.
Avec le soutien institutionnel du laboratoire
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