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Actualité pharma

Publié le 13 nov 2020Lecture 3 min

Somnolence diurne excessive dans le SAHOS et la narcolepsie : la place de Sunosi® (solriamfetol)

Catherine FABER, Paris

Du fait de ses conséquences importantes en termes d’accidentologie et de gêne dans la vie quotidienne, la somnolence diurne excessive est un enjeu majeur de santé publique. Dans ce contexte, Sunosi® répond à un besoin thérapeutique non couvert chez les patients adultes atteints de syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) qui restent somnolents sous traitement par pression positive continue (PPC) et partiellement couvert chez ceux atteints de narcolepsie.

Il faut dist inguer la fatigue — difficulté à effectuer une tâche physique ou mentale, corrigée par le repos — de la somnolence diurne excessive (SDE). Cette dernière correspond à un besoin non désiré de dormir dans la journée et est compensée exclusivement par le sommeil. Un symptôme majeur dans le SAHOS, constant dans la narcolepsie La prévalence du SAHOS, déjà élevée, va continuer à augmenter en lien avec la progression des épidémies d’obésité et de diabète. En Europe, on estime que plus de 30 millions de patients apnéiques ne sont pas diagnostiquées. En France, 1,2 million bénéficient d’un traitement par PPC. Celui-ci donne en général des résultats spectaculaires. Cependant, entre 10,6 % et 19,4 % des patients gardent une somnolence résiduelle sous PPC, indique une enquête de l’association Alliance Apnées du Sommeil*. La narcolepsie est une autre cause fréquente de SDE. On en distingue deux formes : avec cataplexie (type 1) et sans cataplexie (type 2). La narcolepsie de type 1 est caractérisée par la perte des neurones à orexine/hypocrétine, vraisemblablement d’origine auto-immune, survenant chez des sujets génétiquement prédisposés. On estime qu’elle affecte près de 20 000 sujets en France. Seulement un tiers des patients diagnostiqués sont traités. L’âge moyen de début de cette maladie sévère invalidante est de 15 ans, mais elle est souvent associée à un retard diagnostique de l’ordre de 10 ans. La narcolepsie de type 2 est moins connue. Son épidémiologie et sa genèse restent à élucider. Quelle prise en charge ?  L’enquête d’Alliance Apnées du Sommeil objective la sous-déclaration de la SDE dans le SAHOS : 25,5 % des patients n’en parlent pas en consultation et, par ailleurs, 38,1 % des patients présentant une somnolence résiduelle malgré le traitement par PPC seraient prêts à prendre un médicament pour la traiter. Leur prise en charge nécessite tout d’abord d’optimiser le traitement par PPC – qui doit être poursuivi. Il est également important d’identifier et d’éliminer ou de traiter les facteurs pouvant contribuer à la somnolence diurne comme la dépression, la restriction du sommeil, d’autres troubles du sommeil, les comorbidités et les traitements médicamenteux. L’utilisation d’un agent éveillant est indiquée si le symptôme persiste malgré ces mesures. Plusieurs études cliniques de phase 3 du programme TONES ont démontré l’intérêt du solriamfetol dans la SDE liée au SAHOS. Cet inhibiteur sélectif de la recapture de la dopamine et de la norépinephrine a des effets très significatifs sur la somnolence subjective et objective au bout de 12 semaines(1). Il entraîne une amélioration de la latence moyenne d’endormissement de plus de 13 minutes. Les effets du solriamfetol se maintiennent chez les patients apnéiques qui continuent à prendre le traitement alors que son interruption est suivie d’une réapparition du symptôme(2). Il a aussi des bénéfices significatifs sur la productivité au travail(3). Des résultats à peu près similaires ont été observés dans la SDE de la narcolepsie pour laquelle, contrairement au SAHOS, d’autres médicaments sont autorisés en France (modafinil, méthylphénidate, dérivés d’amphétamines). Enfin, une étude sur 1 an a confirmé le maintien de l’efficacité et la bonne tolérance à long terme du solriamfetol pour le traitement de la SDE chez les patients atteints de narcolepsie ou de SAHOS(4). Sunosi® est le traitement médicamenteux de première intention pour améliorer l’éveil et réduire la SDE chez les patients observants à un traitement primaire du SAHOS tel que la PPC et dont la somnolence n’a pas été traitée de façon satisfaisante(5). Dans la SDE de la narcolepsie, il est positionné comme une option thérapeutique en cas d’échec, d’intolérance ou de contre-indication aux alternatives thérapeutiques actuellement disponibles(5).   *Enquête réalisée du 16 janvier 2020 au 16 février 2020, en ligne, par autoquestionnaire auto-administré ; 1 099 répondeurs.

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