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Profession, Société

Publié le 25 oct 2024Lecture 2 min

Activité physique : surfer sur la vague des JO ?

Colas TCHÉRAKIAN, service de pneumologie, hôpital Foch, Suresnes ; Centre de compétence des déficits immunitaires ; Centre de référence des éosinophiles (CEREO)

Difficile de ne pas revenir sur ces Jeux Olympiques qui ont été effectivement grandioses et regardés du monde entier. Voilà des mois que les JO sont mis en avant comme moteur pour favoriser l’activité physique dans la population générale, mais également dans la population porteuse de maladie chronique. Alors promesse tenue ?

Les Jeux Olympiques ont un effet de galvanisation, c’est indéniable. Est-ce suffisant pour modifier des habitudes de vie ? Rien n’est moins sûr tant il difficile de favoriser le changement. L’effet des JO du Brésil et de Tokyo sur les adhésions aux clubs de sport français ont été analysées par Philippe Cordazzo et la réponse est décevante ! Contre toute attente, seuls les clubs de tir ont vu leur nombre d’adhérents augmenter à chaque JO. Le fait que les JO aient eu lieu en France va-t-il changer la donne ? C’est possible ! En effet, les ventes d’articles de sport ont déjà augmenté, en particulier sur les raquettes de ping-pong (merci aux frères Lebrun) et le matériel de natation (merci à Léon Marchand). Les inscriptions aux clubs de natation semblent, elles aussi, avoir augmenté pour la rentrée, en espérant que les velléités perdurent. En tout cas, notre nouveau premier ministre a confirmé l’intention de surfer sur la vague de l’activité physique. Et pour nos patients, surfer sur la vague au sens propre ? Oui, car l’impact positif du surf comme activité physique est prouvé scientifiquement et déjà utilisé comme thérapie depuis une quinzaine d’années (mais a peu de chance d’être pratiqué par les Parisiens). La surf-thérapie est reconnue par le Comité national olympique et sportif français, mais l’absence de remboursement est là encore le frein. D’ailleurs, pour l’instant le remboursement de l’activité physique adaptée sur ordonnance dans les maladies chroniques n’est finalement pas passé. Une part de remboursement peut être prise par certaines mutuelles (au patient d’appeler pour savoir), et des structures qui sont en lien avec les ARS locales proposent des tarifs intéressants, mais très variables localement. Le deuxième écueil reste la prescription. Alors qu’un médecin sur deux conseille à l’asthmatique de reprendre l’activité physique, beaucoup ne savent pas comment faire en pratique et l’asthmatique a parfois besoin d’un encadrement pour reprendre l’activité physique en toute sécurité. Enfin je ne peux m’empêcher une remarque, car à côté de l’image des anneaux, on retrouve comme sponsor officiel Coca-Cola®. Et que Coca-Cola® sponsorise les JO semble aussi déplacé que Marlboro® sponsorisant le marathon…

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