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IMAGERIE THORACIQUE

Publié le 25 oct 2024Lecture 1 min

On se noie dans un verre d’eau

Colas TCHÉRAKIAN, service de pneumologie, hôpital Foch, Suresnes ; Centre de compétence des déficits immunitaires ; Centre de référence des éosinophiles (CEREO)

1 500 noyades ont lieu chaque année et 1/3 aboutissent au décès.

C’est la perte de connaissance qui fait la gravité. Étonnamment, la quantité d’eau inhalée est souvent faible à l’autopsie et 20 % des adultes et 50 % des enfants arrivent à l’hôpital avec une radiographie normale. Les lésions pulmonaires apparaissent de façon décalée, pouvant conduire, comme ici, à une hypoxémie marquée. Cette aggravation secondaire alors que le patient est « au sec » a participé à la diffusion de l’expression de « noyade sèche » dans le grand public. Le mécanisme de spasme glottique protège bien les voies aériennes supérieures et l’arrêt cardio-respiratoire qui peut s’ensuivre limite les mouvements respiratoires. Finalement, c’est plutôt le liquide ingéré qui peut, lors de la réanimation cardio-respiratoire, venir inonder les voies aériennes et mener à des lésions chimiques avec les sucs gastriques. À l’inverse, que l’eau soit douce ou salée importe peu pour le pronostic. Aucun traitement médicamenteux préventif n’a fait démonstration de son intérêt (corticoïdes ou antibiotiques) ; en revanche, les antibiotiques seront utilisés en curatif en cas d’apparition d’une infection (50 % des cas). Le traitement est uniquement symptomatique (oxygénothérapie, ventilation non invasive ou invasive) en attendant la guérison du patient.

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