Publié le 24 aoû 2011Lecture 3 min
L’allergie alimentaire récidivante n’est pas toujours plus sévère !
Dr Geneviève Démonet
Une fois le diagnostic d’allergie alimentaire posé, le risque de récidive par ingestion accidentelle de l’allergène reste une préoccupation majeure. Un travail mené dans le service d’urgence pédiatrique de Stockholm permet de préciser l’évolution dans le temps des manifestations allergiques lors des récidives. Cette étude rétrospective cas-contrôle a été menée chez des enfants de moins de 18 ans admis une première fois dans un des 3 services d’urgence de la ville en 2007 pour allergie alimentaire puis de nouveau entre 2007 et 2010 pour le même motif. Les dossiers médicaux de 371 enfants ont ainsi été colligés et ont permis d’inclure 318 enfants âgés en moyenne de 4,6 ans avec une médiane de 3 ans. Soixante-quatorze patients (soit 23 %) ont récidivé avec un total de 109 épisodes. La plupart d’entre eux n’ont eu qu’une récidive (74 %), mais 26 % ont eu plus de 2 accidents. Les pathologies allergiques associées à l’allergie alimentaire, asthme, eczéma et allergie aux allergènes respiratoires, se sont avérées plus fréquentes chez les enfants ayant récidivé que chez les autres (84 % contre 68 % ; p = 0,007). Les allergènes alimentaires les plus fréquemment à l’origine de récidives étaient l’arachide et les noix d’arbres (35 %). Dans cette étude, le risque de développer une réaction plus sévère que celle de l’accident initial était de 24 % (intervalle de confiance à 95 % de 16 à 35 %). Seize réactions, soit 57 % des réactions, sont restées légères. L’adrénaline avait été déjà prescrite à 76 % des enfants, mais elle n’avait été utilisée que dans seulement 41 % des réactions anaphylactiques. Les récidives de l’allergie alimentaires ne sont donc pas rares. La plupart des réactions ne sont pas plus sévères que lors de l’accident initial. Cependant l’aggravation est possible. Les enfants ayant une allergie respiratoire associée à un eczéma sont plus à risque de récidive. L’adrénaline n’est pas utilisée dans la moitié des réactions anaphylactiques. Certaines récidives ne nécessitent probablement pas le recours aux urgences hospitalières. Une étude prospective avec suivi des enfants ayant une allergie alimentaire serait certainement intéressante pour préciser le devenir de ces enfants.
Une fois le diagnostic d’allergie alimentaire posé, le risque de récidive par ingestion accidentelle de l’allergène reste une préoccupation majeure. Un travail mené dans le service d’urgence pédiatrique de Stockholm permet de préciser l’évolution dans le temps des manifestations allergiques lors des récidives. Cette étude rétrospective cas-contrôle a été menée chez des enfants de moins de 18 ans admis une première fois dans un des 3 services d’urgence de la ville en 2007 pour allergie alimentaire puis de nouveau entre 2007 et 2010 pour le même motif. Les dossiers médicaux de 371 enfants ont ainsi été colligés et ont permis d’inclure 318 enfants âgés en moyenne de 4,6 ans avec une médiane de 3 ans. Soixante-quatorze patients (soit 23 %) ont récidivé avec un total de 109 épisodes. La plupart d’entre eux n’ont eu qu’une récidive (74 %), mais 26 % ont eu plus de 2 accidents. Les pathologies allergiques associées à l’allergie alimentaire, asthme, eczéma et allergie aux allergènes respiratoires, se sont avérées plus fréquentes chez les enfants ayant récidivé que chez les autres (84 % contre 68 % ; p = 0,007). Les allergènes alimentaires les plus fréquemment à l’origine de récidives étaient l’arachide et les noix d’arbres (35 %). Dans cette étude, le risque de développer une réaction plus sévère que celle de l’accident initial était de 24 % (intervalle de confiance à 95 % de 16 à 35 %). Seize réactions, soit 57 % des réactions, sont restées légères. L’adrénaline avait été déjà prescrite à 76 % des enfants, mais elle n’avait été utilisée que dans seulement 41 % des réactions anaphylactiques. Les récidives de l’allergie alimentaires ne sont donc pas rares. La plupart des réactions ne sont pas plus sévères que lors de l’accident initial. Cependant l’aggravation est possible. Les enfants ayant une allergie respiratoire associée à un eczéma sont plus à risque de récidive. L’adrénaline n’est pas utilisée dans la moitié des réactions anaphylactiques. Certaines récidives ne nécessitent probablement pas le recours aux urgences hospitalières. Une étude prospective avec suivi des enfants ayant une allergie alimentaire serait certainement intéressante pour préciser le devenir de ces enfants.
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