Toxine botulique et IPP à forte dose pour traiter l’hypersialorrhée

  Cette étude pilote a évalué l’efficacité de la toxine botulique en injection intraglandulaire associée à des inhibiteurs de la pompe (IPP) à forte dose. Quinze patients IMC âgés de 7 mois à 19 ans, ont reçu pendant 1 mois un IPP à forte dose (3 à 5 mg/kg/j). Sous IPP, une amélioration a été observée chez un seul patient. Pour tous les autres patients (n = 14), une injection échoguidée dans les glandes salivaires sous mandibulaire de toxine botulique de type A à la dose 8 unités/kg a été réalisée, le traitement par IPP étant maintenu. L’évaluation  de l’efficacité subjective était réalisée par les familles à l’aide d’un questionnaire : qualité de vie, gêne du bavage cotée de 1 à 5 et nombre de changes par jour. Une amélioration significative a été observée dans tous les cas. Une deuxième injection a été nécessaire pour deux patients. Concernant les effets secondaires, de légers troubles de la déglutition ne nécessitant qu’une simple surveillance sont survenus chez trois patients. Deux patients ont présenté des troubles sévères de la déglutition nécessitant la pose d’une sonde nasogastrique durant 48 heures et aspiration salivaire pendant 10 jours. Deux hospitalisations ont eu lieu pour simplifier la prise en charge sans rapport avec l’injection de toxine botulique (domiciliation à l’étranger dans un cas  et angoisse familiale très forte dans l’autre). Pour les auteurs, ces résultats qui paraissent très encourageants doivent être confirmés dans des études d’une plus grande envergure.