Publié le 24 jan 2012Lecture 2 min
Une affection peu connue, mais invalidante : la parotidite pseudo-allergique
Dr Julie Perrot
Cette étude conduite, de janvier 2009 à décembre 2010, par des auteurs de l’Institut d’explorations fonctionnelles des glandes salivaires (Paris), a examiné rétrospectivement, avec un recul de 6 à 27 mois, les dossiers de 107 patients (dont 98 femmes), âgés de 21 à 63 ans, afin de préciser les caractéristiques de l’affection qui les touchait et les empêchait de s’alimenter normalement, la parotidite pseudo-allergique.
De la clinique avant toute chose, pour éviter les errances… De cette analyse, ressortent : - l’importance de l’interrogatoire, qui met en évidence une symptomatologie déclenchée par les repas : gonflements parotidiens prandiaux, douloureux ou non, accompagnés de prurit, pouvant être intense, et la pauvreté des signes physiques ; - des signes échographiques de parotidite chronique, des parotides augmentées de volume, avec des lacunes hypoéchogènes, de possibles dilatations canalaires, des adénopathies inflammatoires, et une hypervascularisation inflammatoire au Doppler couleur ; - des signes sialographiques de parotidite chronique, des microlacs iodés et, témoins d’un fonctionnement parotidien ralenti, un résidu iodé sur les clichés en évacuation. … d’autant plus qu’un traitement est possible C’est aussi l’efficacité du traitement qui est relevée. Il s’agit d’un traitement d’attaque d’abord (par antibiotique et corticoïde, antispasmodique et antiallergique), puis d’un traitement d’entretien au long cours par ces médicaments (les corticoïdes étant alors administrés à très faible dose) qui ont permis la disparition complète des symptômes chez 21,5 % des patients, une nette diminution chez plus de 69,1 % et une amélioration modérée chez près de 9,4 %. A. Guerre et P. Katz insistent sur le retentissement invalidant, voire dans leur expérience, désocialisant, de cette affection parotidienne qui entrave l’alimentation. Ils soulignent également le fait que la parotidite pseudo-allergique est peu connue et source d’errance diagnostique et thérapeutique, pouvant même mener le patient en psychiatrie. Enfin ces auteurs rappellent que faute d’un diagnostic et d’une prise en charge précoces, cette pathologie évolue vers la destruction parenchymateuse et la chronicité.
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