Publié le 04 mar 2009Lecture 2 min
Embolie pulmonaire : la confusion mentale et l’état de choc initial comme facteurs de risque de complications majeures
Dr Julie Perrot
Dans l’embolie pulmonaire (EP), si la valeur pronostique à court terme de la tolérance hémodynamique et du terrain sont établies, celle d’autres facteurs comme la dysfonction ventriculaire droite et les taux de marqueurs cardiaques, Brain Natriuretic Peptide (BNP) et complexes de troponine cardiaque (cTn) est moins explorée. Des auteurs français et suisse ont donc cherché à pallier ce manque en évaluant les facteurs pronostiques de l’embolie pulmonaire. Une étude multicentrique prospective L’évaluation a porté prospectivement sur 570 patients enrôlés dans 11 centres, où ils avaient été admis pour embolie pulmonaire. Une échocardiographie et des prélèvements pour dosages de BNP, de NT-proBNP (N-terminal proBNP) et de cTn I ont été effectués dans tous les cas. Le critère d’intérêt principal de cette étude était la survenue, dans les 30 jours suivant l’EP, d’une complication : décès, état de choc ou récidive thrombo-embolique. Des indicateurs cliniques de risque de complication majeure à ne pas méconnaître Dans cette population incluse, 41 patients avaient un état de choc (7 %), 32 (6 %) ont eu une thrombolyse. Au cours des 30 jours de suivi, 42 patients (7 %) ont eu une complication majeure, et ce taux est apparu plus élevé chez les patients ayant eu un état de choc que chez les patients normotendus. L’analyse met en évidence plusieurs facteurs indépendamment associés à un risque accru de complication majeure à 30 jours : - l’existence d’une confusion mentale (odds ratio [OR]=6,8 ; intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 2,0 à 23,3 ; p < 0,01) ; - la présence d’un état de choc à l’admission (OR=2,8 ; IC95 de 1,1 à 7,5 ; p=0,03) ; - l’existence d’un cancer (OR=2,9 ; IC95 de 1,2 à 6,9 ; p=0,02) ; - le taux de BNP (OR=1,3 ; IC95 de 1,1 à 1,6, pour une augmentation de 250 ng/l du taux de BNP ; p < 0,01) ; - le rapport des diamètres diastoliques des ventricules droit et gauche (OR=1,2 ; IC95 de 1,1 à 1,4, pour une augmentation de 0,1 de ce rapport ; p < 0,01). Les auteurs attirent l’attention sur les paramètres cliniques associés à un risque accru de complications majeures au décours d’une embolie pulmonaire (à 30 jours). Ils apparaissent, dans cette étude, associés à une augmentation de risque plus forte que celle associée à la dysfonction ventriculaire droite évaluée par échocardiographie.
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