Faut-il initier une immunothérapie avant l’âge de 5 ans ?

Pour initier une immunothérapie avant l’âge de 5 ans Dans la méta-analyse de Penagos (1) on remarque que certaines études ont inclus des enfants dès l’âge de 3 ans et ce avec un certain succès thérapeutique. Il existe quelques études préliminaires concernant l’ITSL chez des enfants d’âge préscolaire. Elles ont montré l’innocuité du traitement, mais son efficacité resterait encore à démontrer à plus long terme. Il semblerait licite d’intervenir précocement dans cette marche atopique que l’on semble pouvoir arrêter ou modifier. Contre initier une immunothérapie avant l’âge de 5 ans Il faut rappeler que c’est l’état de polysensibilisation aux pneumallergènes qui sera déterminant pour les maladies respiratoires (2) et sur lequel il faudrait agir ; mais c’est une situation finalement rare pour les très jeunes enfants. En effet, la courbe de pourcentage de sensibilisation aux acariens chez les enfants symptomatiques sur le plan respiratoire montre un faible taux d’allergie pour les moins de 5 ans (moins de 20 %). La difficulté d’administration du traitement associée à l’incertitude du diagnostic et des résultats à long terme valent-ils la peine de démarrer un tel traitement ? La question reste ouverte mais sans réponse claire encore. Sans pouvoir établir des règles précises, ces discussions permettent de guider les prescripteurs dans leurs décisions et d’adapter éventuellement leurs schémas thérapeutiques. La voie orale a fait la preuve de son efficacité et de sa bonne tolérance ; et ce, y compris chez l’enfant. Il semblerait que l’utilisation de fortes posologies et l’adoption de la prise quotidienne, pendant «la plus longue durée possible sur l’année » (pour une plus grande dose cumulée), et ce dès 5 ans, soit à privilégier.   Communications de  J. Birnbaum, A.-B. Tonnel, J.-F. Fontaine, J. Lévy, N. Pham-Thi, sous l’autorité de E.-B. Morot et de P. Scheinmann. VIIes Rencontres francophones de formation en allergologie (Dakar) : 30 octobre-1 novembre 2008.