Publié le 01 juin 2008Lecture 2 min
La prévention des maladies allergique doit être globale !
Dr Geneviève Démonet
La conception de la prévention des maladies allergiques a considérablement évolué au cours des 20 dernières années, tant pour la prévention de la survenue de la maladie (prévention primaire) que pour celle de l’apparition des symptômes chez le sujet atopique (prévention secondaire et tertiaire). En ce qui concerne la prévention primaire, la réduction isolée de l’exposition à un type d’allergène n’est pas efficace et pourrait même augmenter le risque ultérieur de sensibilisation… Antioxydants, oméga-3 et -6 n’ont pas montré d’effet protecteur. La supplémentation en probiotiques avant l’accouchement pourrait diminuer l’apparition de l’eczéma chez l’enfant, mais en aucun cas la sensibilisation. Les études contrôlées de prévention primaire montrent que pour être efficace, l’éviction doit être la plus globale possible, à savoir, réduction du tabagisme passif, des pneumallergènes et de la prise d’allergènes alimentaires durant l’allaitement. Chez les enfants présentant une dermatite atopique mais non sensibilisés aux acariens, l’éviction des acariens pourrait prévenir la sensibilisation (prévention secondaire). Chez les enfants ayant déjà un asthme en raison d’une sensibilisation aux acariens, 2 méta-analyses ont souligné l’absence d’efficacité des méthodes d’éviction des allergènes des acariens (prévention tertiaire). Les dernières conclusions recommandent de réaliser l’éviction la plus globale possible des allergènes (une housse anti-acariens seule ne suffit pas) et du tabagisme passif. En ce qui concerne les allergènes de chat, aucune étude ne permet d’affirmer l’efficacité des purificateurs d’air ni des aspirateurs munis de filtres HEPA. La mise en place globale des mesures d’éviction nécessite une grande motivation de la part du patient mais aussi de son médecin. L’intervention d’une conseillère en environnement intérieur peut apporter une aide précieuse non seulement pour les allergènes domestiques mais également pour les polluants de l’air intérieur (NO2, formaldéhyde).
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