Rhinite allergique : de nouvelles données

  Un premier poster a évalué la prévalence de la rhinite allergique chez des malades asthmatiques suivis en consultation d’allergologie entre 2007 et 2010 (1). Sur 340 patients suivis, 44 % (n =  150) ont une rhinite associée à l’asthme, avec un âge moyen de 39 ans (+/- 12 ans), et une prédominance féminine (57 %). La rhinite précède l’asthme dans 37 % des cas, ou est le plus souvent diagnostiquée de façon simultanée (45 %). Dans 18 % des cas, l’asthme était antérieur la rhinite. A noter qu’un tabagisme est fréquemment associé (39 % des cas). La rhinite est souvent « intermittente légère-modérée » (30 %) ou « persistante légère » (41 %). Dans cette étude, une rhinite allergique serait la cause de 20 % des asthmes non contrôlés.  Une deuxième affiche scientifique a rapporté une série rétrospective de 125 cas de rhinite allergique (2). Là encore, on relève une proportion (encore plus marquée) de femmes (72,8 %) et l’association à un asthme dans 38,4 % des cas, ainsi qu’à d’autres manifestations d’atopie (conjonctivite [57,8 %] et eczéma [12,8 %]). Une allergie alimentaire est associée dans seulement 6,4 % des cas et une intolérance à l’aspirine dans 5,6 %. Les prick tests réalisés sont positifs dans 63,3 % des cas (allergie aux acariens [52,6 %] et sensibilisation à un panel de 5 graminées et à l’olivier [26,3 %]). Un patient sur 5 (20,8 %) présente une atopie familiale. Les auteurs de ces deux travaux insistent sur l’importance de rechercher de façon systématique la rhinite allergique au cours d’un asthme et vice versa. Une prise en charge médicale précoce est indiquée, même si elle rencontre des obstacles liés entre autres à la relation médecin-patient particulière dans cette pathologie (auto-médication fréquente, consultations irrégulières).