Publié le 22 oct 2008Lecture 2 min
Aggravation de la BPCO : que prescrivent les généralistes et les pneumologues de France ?
Dr Julie Perrot
Une étude française s’est intéressée à la prise en charge des épisodes d’aggravation de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) par les médecins généralistes et par les pneumologues. Conduite auprès d’un échantillon représentatif de généralistes et de pneumologues de Paris, Bordeaux, Créteil, Lyon et Vincennes, cette étude prospective a porté sur une cohorte de patients ayant une exacerbation de leur BPCO : 951 généralistes et 89 pneumologues ont inclus, entre septembre 2006 et janvier 2007, respectivement 4 575 et 419 patients, dont 61,4 % d’hommes, âgés en moyenne de 64,4 ans. La plupart des patients sont pris en charge par les généralistes La charge représentée par ces cas de poussées d’aggravation de BPCO était de 5,9 cas par mois pour les généralistes et 6,4 cas par mois pour les pneumologues, l’extrapolation à tous les généralistes et pneumologues de France permettant d’estimer à 98 % la proportion de patients ayant une aggravation de leur BPCO vus par les généralistes. De la clinique au traitement, des différences entre généralistes et pneumologues Les principaux symptômes et signes témoignant de l’aggravation de la BPCO étaient : la toux, pour 93,7 % des généralistes et 94,3 % des pneumologues ; l’expectoration ou l’accroissement du volume des crachats, pour 78,8 % des généralistes et 88,7 % des pneumologues ; et la dyspnée, pour 74,1 % des généralistes et 93,6 % des pneumologues. La prescription d’antibiotiques concernait 92,1 % des patients suivis par les généralistes, et 79,8 % des patients suivis par les pneumologues. Les antibiotiques les plus fréquemment prescrits étaient l’amoxicilline-acide clavulanique (19 % des cas), la télithromycine (10,1 %) et la clarithromycine (9,6 %). Autres prescriptions analysées dans cette étude : les corticoïdes per os (41,3 % des patients pris en charge par les généralistes et 51,5 % des patients pris en charge par les pneumologues) ; les bêta-agonistes (30,4 % des patients suivis par les généralistes et 46,4 % des patients suivis par les pneumologues). Enfin, 41,5 % des patients vus par les généralistes et 16,3 % de ceux vus par les pneumologues avaient eu une prescription de mucolytiques. Au total, les généralistes suivent la plupart des patients ayant une aggravation de BPCO, et prescrivent une antibiothérapie et un traitement mucolytique plus souvent que les pneumologues, tandis que ceux-ci prescrivent plus fréquemment que les généralistes une corticothérapie orale et des bêta-agonistes.
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