Publié le 24 fév 2011Lecture 3 min
La réduction volumique endoscopique dans l’emphysème
Dr Béatrice Jourdain
Une des communications orales de ce congrès a porté sur la faisabilité d’une nouvelle technique endoscopique de réduction volumique au cours de l’emphysème.
Rappelons que la résection chirurgicale d’une partie de parenchyme pulmonaire chez des patients emphysémateux sélectionnés a montré son efficacité au cours d’études contrôlées en améliorant la qualité de vie. Par voie endoscopique, le principe est d’exclure de la ventilation des zones ayant un rapport ventilation/perfusion élevé. Ces zones créent un espace mort, peuvent comprimer le reste du parenchyme sain et participent à la distension thoracique. On implante au niveau des bronches correspondant à ces parties malades des valves ou des bouchons créant des atélectasies ciblées. Ces traitements endobronchiques pourraient représenter un espoir pour les malades non chirurgicaux et sont en cours de développement et d’évaluation. Dans ce contexte, une nouvelle technique de réduction volumique à l’aide de coils bronchopulmonaires a été testée aux cours de 27 procédures chez 16 patients. Il a été réalisé 5 traitements unilatéraux et 11 traitements bilatéraux. En moyenne, 10 coils étaient posés lors d’une endoscopie. Les effets indésirables observés au cours des 30 premiers jours ont été un pneumothorax, une pneumonie, 7 exacerbations de BPCO, 9 douleurs thoraciques et 15 hémoptysies (toutes de moins de 5 cc). L’évolution a été constamment favorable. En cas de traitement unilatéral, on a noté une amélioration des paramètres fonctionnels à 3 mois avec un VEMS s’accroissant de 9,2 %, une capacité vitale forcée augmentant de 8,7 % et un volume résiduel diminuant de 7,5 % (p < 0,01 pour tous ces paramètres). La capacité à l’exercice s’améliorait avec une distance se majorant de 28,8 % lors du test de marche de 6 minutes (p < 0,01). Pour les traitements bilatéraux, la progression était plus nette : on relevait + 19 % sur le VEMS, une baisse de 11,2 % du volume résiduel et un gain de distance au test de marche de 6 minutes de + 35 % (p < 0,01 pour tous ces paramètres). Dans les deux groupes, le score dyspnée (MRC) et le score de qualité de vie (questionnaire de Saint Georges) se sont améliorés de façon significative. Les auteurs concluent à un profil de tolérance satisfaisant pour cette technique dont les résultats à 3 mois sont encourageants à la fois sur la capacité à l’exercice, les paramètres fonctionnels, la qualité de vie et le score de dyspnée. On attend les résultats à plus long terme de ces innovations qui viendront peut être dans l’avenir compléter le traitement médical de ces patients.
Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.
pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.
Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :
Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :