Publié le 07 mar 2011Lecture 2 min
Morbidité cardiovasculaire et pulmonaire dans les PR
Dr Jean-Marie Berthelot
Le risque accru d’infarctus du myocarde est bien établi(1) et augmenté dès le diagnostic de PR. Une étude suédoise n’a pas pu confirmer que les traitements par anti-TNF pouvaient réduire le taux d’infarctus du myocarde chez les PR (2). Ces auteurs ont pourtant pu calculer de manière exhaustive le taux d’infarctus survenus dans la cohorte de toutes les PR débutantes recensées en Suède entre 1995 et 2007 (n = 8 746). Le hazard ratio était de 0,96 chez les patients traités par anti-TNF par rapport aux autres, avec une incidence de 9,1 pour 1 000 patients-années. La même équipe a confirmé que le risque d’accident vasculaire cérébral n’était pas accru dans le contexte des PR, du moins dans les 12 premières années suivant le diagnostic (1).
Le risque d’événement cardiovasculaire dans les PR semble nettement augmenté par la présence d’une insuffisance rénale modérée (clairance > 60 ml/min), et indépendamment des facteurs de risque classiques de complications vasculaires, comme de la prise d’AINS, de MTX ou de corticoïdes : HR = 0,185 dans une étude hollandaise prospective (étude CARRE) sur 353 PR suivies 3 ans, au cours de laquelle 23 patients ont présenté une complication cardiovasculaire (cardiaque ou encéphalique) (3). La gravité des atteintes interstitielles pulmonaires a été rappelée par I. Del Rincon et coll. (4) : le taux de mortalité annuel serait chez ces patients 5 fois supérieur à celui des PR sans fibroses. Dans une étude japonaise, l’incidence annuelle des pneumopathies interstitielles requérant une corticothérapie à forte dose a été évaluée à 0,37 % par an (14 cas/3 833 patientsannées)( 5), sans tenir compte des autres causes de pneumopathies interstitielles (dont 50 cas de pathologies infectieuses, et 10 cas de pneumopathies médicamenteuses, attribuées 4 fois au MTX, soit 0,8 % des PR de cette base de données).
Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.
pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.
Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :
Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :