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Otologie

Publié le 15 déc 2010Lecture 2 min

Remise en question de l’utilité des corticoïdes dans la névrite vestibulaire

Dr Emmanuel Cuzin
La névrite vestibulaire est la seconde cause des vertiges d’origine périphérique. La récupération est habituellement incomplète. La physiopathologie de la névrite vestibulaire demeure incertaine. Il n’existe aucune recommandation pour le diagnostic et le traitement de cette affection. Les stratégies thérapeutiques restent débattues faute d’études suffisamment probantes notamment en raison de l’hétérogénéité des patients. L’inflammation vestibulaire est une des hypothèses pathogéniques pouvant justifier l’utilisation fréquente des corticoïdes. Ceux-ci sont alors habituellement utilisés à doses fortes et rapidement régressives.
  Certaines études suggèrent qu’ils diminuent la durée des symptômes à court terme (72 heures). D’autres études montrent également que l’utilisation de méthyprednisolone améliore la fonction vestibulaire à 12 mois. Il reste cependant à savoir si l’emploi des corticoïdes est cliniquement pertinent à long terme ? Pour répondre à cette question, une méta-analyse a sélectionné dans la littérature les études contrôlées randomisées comparant corticoïde à un placebo dans le traitement de la névrite vestibulaire. Seules trois études de haut niveau de preuves ont pu être retenues. Les résultats ne sont pas en faveur des corticoïdes. En effet, ils montrent que la récupération clinique (vertige rotatoire, nausée) ne semble pas être significativement meilleure dans le groupe corticoïde que dans le groupe placebo. En effet, un mois après la mise en route du traitement, il n’existe pas de différence significative concernant la guérison entre le groupe corticoïde et le groupe placebo (odds ratio [OR] =1,45 ; intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 0,26 à 8,01 ; p = 0,67). En revanche, le taux de patients avec une récupération complète aux tests caloriques était plus important dans le groupe corticoïde à 1 mois (OR  = 12,64 ; IC95 de  2,6 à 61,52 ; p = 0,002) et à 12 mois  (OR = 3,35 ; IC95 de 1,45 à 7,76 ; p = 0,005). La récupération de la parésie canalaire à 1 an était également en faveur des corticoïdes (différence moyenne : -12.15 ; IC95 de - 19,85 à - 4,46 ; p < 0,05).

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